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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 07:52

haber2.jpgVoici ce que l’on pourra lire sur le rabat droit de la couverture (et qui devrait dans les prochains mois à venir, faire l’essentiel des critiques de la presse sur Internet, mais ne soyons pas trop insolent) :

 

Ce deuxième tome poursuit la biographie du chimiste juif allemand Fritz Haber, de 1908 à décembre 1914, période durant laquelle peu devinèrent ce qu’allait inaugurer et coûter ce qui s’appellera la « Grande Guerre ». Placer la Science au service de l’Industrie, l’éthique scientifique au service de l’Armée, tel fut pour certains savants et hommes politiques le devoir national envers « l’esprit allemand ». Fritz Haber en réalisa parfaitement le programme : inventeur du gaz moutarde il fut un nationaliste radical et belliciste. C’est dans ce contexte trouble et fascinant que Haber se lia d’amitié avec le jeune Albert Einstein, futur grand héros du XXe siècle.

 

 

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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 12:45

200703023.jpgLa question qui m’a été la plus souvent posée, si l’on excepte l’indémodable Quand sortira la suite ? reste certainement : Pourquoi Fritz Haber ? 

C’est une question complexe et en même temps assez simple. Fritz Haber m’intéresse avant tout parce qu’il s’agit d’un personnage particulièrement riche en contradictions. Plus on s’intéresse à lui, plus l’on en vient à approcher les personnages qui font son entourage, plus il devient évident que Fritz Haber n’est pas un cas unique et que cette Allemagne du début du XXe siècle déploie, elle aussi, une somme impressionnante de contradictions. L’Europe de Fritz Haber a produit des pensées, des idéologies et une morale excessives et radicales, comme si cette époque désirait transcender la philosophie, la repousser dans ses derniers retranchements. Haber est le fruit parfait d’une époque qui a insufflé au capitalisme sa véritable modernité, en rapprochant la science de l’industrie, par exemple, ou en repensant fondamentalement l’éthique scientifique et militaire. Et qui dit contradiction, dit complexité. Parler de choses complexes en bande dessinée, mode qui privilégie la synthèse avant tout, était un enjeu qui m’a fortement intéressé. Voilà pourquoi Haber. Parce que tout, me semble-t-il, s’est joué là, et, entre autre, avec lui.
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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 11:12

Du9

J’ai accordé un entretien à Xavier Guilbert chroniqueur pour le site Du9, lors du dernier festival d’Angoulême. Neuf mois plus tard, le résultat est publié, et il est plus qu’étrange… puisque j’étais légèrement ivre durant l’interview ! En plus, ce qui n’arrange rien à mon cas, Xavier a tenu à retranscrire in extenso l’enregistrement, ce qui donne à mon avis quelque chose d’assez indigeste à la lecture (je parle de mon propre bavardage, bien entendu) Le tout rend donc mes propos parfois peu clairs… (à me relire, je dois avouer que je ne me suis pas toujours compris…) Cela m’apprendra ! N’ayant pas été prévenu que mes paroles allaient être retranscrites sans réécriture, et n’ayant pas reçu le texte en relecture avant la mise en ligne, je me suis dit qu’une petite précision contextuelle avait peut-être son intérêt. Voilà qui est fait. Et non, non, non, je ne dirai pas de mal de M. Xavier Guilbert.

bandeaudu9.jpg
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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 07:21
Le premier chapitre des Héros s’ouvre en 1908, non pas en Allemagne mais dans une colonie allemande d’Afrique. Walter Rathenau accompagna en 1908 le ministre des colonies Dernburg, pour un rapport public sur l’état des possessions allemandes. Comme on le verra, ce petit écart dans le Sud-Ouest africain, actuelle Namibie, n’a rien exotique, l’un des plus terribles et méconnus génocides y sera perpétré, celui des populations Herero par les troupes impériales allemandes. Une première répétition avant l’Holocauste, comme l’a souligné Tristan Mendès France (le petit-fils de l’autre), l’une des rares personnes en France à s’être impliquée dans le droit de mémoire des Hereros.

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 10:30

Qu’il soit romancier ou dessinateur de bande dessinée, les reportages sur un auteur sont plutôt rares à la télévision. Et plus rares encore sont les sujets qui durent plus de quatre minutes. Canal Zoom, une petit télé régionale du Brabant wallon, diffuse ce mois-ci un reportage de 16 minutes sur mon travail. C’est la première fois que je m’exprime aussi longuement à la télévision au sujet de Fritz Haber. Le sujet est de Michel Castaigne. On peut cliquer sur l’image pour voir la vidéo en streaming ou juger des détails de ma mauvaise peau en téléchargeant la vidéo en haute définition sur le site de Canal Zoom (pour quelques semaines seulement).

canalzoom.jpg

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 07:05

 

kaiser-wilhelmdergrosse.jpg

C’est un exemple que je pointe souvent, quand j’en viens à parler de ma documentation : le temps impossible qu’il m’a été demandé pour trouver le bon paquebot à dessiner pour ma scène de voyage transatlantique dans l’Esprit du Temps, le premier tome de Fritz Haber. Répondre à la question : Y avait-il dans l’Allemagne de 1901 un paquebot spécifique qui faisait les navettes transatlantiques ? n’est pas quelque chose d’aussi simple. Après des heures de recherche sur Internet, j’ai enfin appris la réponse : le paquebot allemand qui faisait la navette Hambourg-New York dans les années 1900 s’appelait le Kaiser Wilhelm Der Grosse (L’Empereur Guillaume le Grand).
 

Le Kaiser Wilhelm Der Grosse qui appartenait à la Norddeutscher Lloyd entra en service en 1897 et fut créé pour concurrencer l’hégémonie commerciale de la Grande Bretagne qui dominait à l’époque le commerce transatlantique. Les Allemands ne faisant jamais les choses à moitié, créèrent un navire qui était de loin le plus moderne, le grand et le plus rapide du monde. 650 pieds de long, quatre cheminées, 14.000 tonnes, il atteignait les 23 nœuds, si bien qu’en 1897, le Kaiser Wilhelm Der Grosse enleva aux Anglais le record de vitesse. Intéressant, n’est-ce pas ?FH1-108c1.jpg

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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 07:17
Avant de me lancer dans la biographie de Fritz Haber je n’avais, je dois bien l’avouer, que très peu de considérations pour les auteurs de bandes dessinées historiques, que j’appelais, non sans ironie, des dessinateurs de briques ou des compteurs de boutons de manchette. Il se trouve que lorsque je me suis lancé moi-même dans un récit historique, la question de la documentation s’est inévitablement posée : fallait-il être fidèle à l’histoire, ou allais-je devoir préférer un environnement graphique peu Zean-Marie.jpgscrupuleux, plus proche de l’évocation ? Ma nature m’a conduit assez vite à choisir la seconde solution et l’à-peu-près. Mais lorsque je montrai pour la première fois ma première scène de huit planches de l’Esprit du Temps à mon ami Jean-Marie Derscheid, grand Suisse devant l’Eternel, celui-ci me pointa directement un effroyable non-sens : j’avais situé le décor de mon action à Lugano, et j’avais – honte sur moi et ma descendance – dessiné un chalet qui arborait des volets typiquement valaisans (ou s’ils n’étaient valaisans, ils n’étaient pas de Lugano… ). On le croira ou non, mais mon orgueil en fut irrémédiablement atteint, et je me décidai sur le champ à changer de tactique. C’est ainsi que finalement, à ma propre surprise, j’ai choisi l’option d’être le plus réaliste possible, en devenant, moi aussi, un compteur de boutons de manchette…

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2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 08:59

Voici le jaquette de la couverture des Héros. Cette couverture montre six héros juifs des années 1910. Tous auront vécu leur judéité de façon absolument différente.

LesH--ros-Bandeau.jpgDe gauche à droite, Maximilian Harden, Haïm Weizmann, Walter Rathenau, Fritz Haber, Albert Einstein et Otto Sackur.
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