Je l’ai déjà dit, chaque personnage mis en scène dans la série Fritz Haber a existé et pratiquement rien de ce que je fais dire à ces personnages n’a été inventé. De même, j’essaie autant que je le peux de les représenter comme ils étaient. Il m’a fallu bien évidemment pour cela retrouver des photographies. Certains personnages ont posé problème, comme par exemple celui de Clara Haber, dont on ne connait qu’une seule photo de jeunesse ; pas même la famille Haber ne possède aujourd’hui d’autre cliché. Pour d’autres cas, il m’a été impossible de retrouver la moindre photo. C’est le cas par exemple du banquier juif Leopold Koppel, celui qui finança le Kaiser Wilhelm Institut et qui intercéda auprès de l’Empereur pour imposer Haber comme directeur. J’ai donc dû inventer le physique de Koppel, sur la seule base des quelques textes et documents écrits que j’avais en ma possession. Récemment, le Kaiser Wilhelm Institut, qui cette année, en novembre, commémorera son centenaire, s’est retrouvé en face de ce même problème. Pour illustrer un ouvrage qui relate l’histoire du Kaiser Wilhelm Institut (baptisé de nos jours, le Fritz Haber Institute), il manquait également à l’auteur une photographie d’Alfred Koppel. Finalement, ce sera l’un de mes dessins de Koppel qui sera choisi pour illustrer le banquier dans l’ouvrage. C’est plus récemment encore que j’ai découvert une autre représentation de Koppel, une gravure d’époque. Chose amusante, mon dessin, totalement imaginé, ne s’éloigne pas trop de l’autre…