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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 08:50

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Les exemplaires de tome 2 sont imprimés et prêts à être lu. C’est plutôt une réussite, même s’il existe quelques petits problèmes et défauts par-ci par-là. Mais le livre parfait existe-t-il vraiment ? D’ailleurs, pourquoi faut-il toujours attendre que le livre soit imprimé pour que la dernière coquille apparaisse toujours de façon claquante, alors qu’on a lu et fait relire les épreuves 200 fois ? Restons calme et ne répondons pas à cette bête question, c’est certainement un faux problème qui ne dit pas son nom. Une chose est sûre, la date du 21 novembre est confirmée, c’est ce jour-là que Les Héros seront jetés dans le monde (indifférent ? impitoyable ? unanime ?), inchangé, pour sûr. 

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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 08:19
Mécène et homme de culture, le comte Harry Kessler était un ami personnel de Rathenau. En France, on se souvient de lui parce qu’il entretint avec Gide une correspondance (de 1903 à 1933). C’est aussi, certainement, le meilleur biographe de Rathenau. Plus qu’une simple biographie, ce livre a été pour moi un ouvrage fondamental, qui aura pour beaucoup, au même titre que l’Homme sans Qualités que je relisais au même moment, changé ma façon de comprendre le monde. C’est aussi à sa lecture que je me suis décidé à développer mieux le personnage de Rathenau dans ma propre biographie de Haber. Un livre fondamental, donc, et comme souvent, totalement introuvable.

Kessler-Rathenau.jpg
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 08:11
Le véritable moteur de mon travail, la question par laquelle tout est né, c’est la question identitaire. Mon ami Morvandiau va dans les jours qui suivent publier une bande dessinée qui s’est élaborée sur ce même principe. Cela s’appelle D’Algérie, il s’en explique sur son blog. Cliquez sur sa tête, vous verrez. 

Morvandiau-copie-1.jpg
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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 07:50
On comprendra dès lors ce que représente pour la bande dessinée, art de synthèse par excellence, la somme de toutes les difficultés à prendre en compte pour que puisse se résumer de façon efficace et sérieuse la vie d’un personnage illustre. La vie du Prix Nobel de Chimie Fritz Haber que j’ai choisi de raconter, outre l’évidente approche historique des sciences à laquelle elle conduit, aborde également de nombreux thèmes importants et difficiles, tels que l’éthique scientifique, la judéité, le sionisme, la nationalisme allemand, le trouble moderne de l’identité, l’avènement du capitalisme moderne, etc., etc. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, il m’a paru nécessaire, si je désirais donner assez de corps à mon personnage principal, de m’étendre sur plus de 800 pages, format que seule la bande dessinée asiatique proposait jusque là, et de façon générale en noir et blanc.  

Copie-de-CRW-3634.JPG
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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 10:39
Depuis Suétone et sa Vie des douze Césars, jusqu’au XVIIIe, moment ou apparaît pour la première fois dans les dictionnaires le terme « biographie », on a toujours préféré le mot « vie » pour définir le genre littéraire qui aborde le destin d’une personnalité. Ceci montre à quel point la biographie est un genre qui, plus que tout autre, se doit de jouer avec le temps. La bande dessinée entretient elle aussi un rapport tout spécifique au temps. De par sa structure-même, ainsi que par son mode de fabrication généralement lent (un auteur de bande dessinateur produit en moyenne 10 pages par mois), la bande dessinée ne permet pas toutes les audaces, ce qui explique en partie pourquoi la biographie n’est pas un genre important en bande dessinée. On a connu de grands classiques de la biographie en bande dessinée, tels que les Baden-Powell, Dom Bosco et Christophe Colomb de Jijé, par exemple. Mais ces vies de grands hommes en bande dessinée, à y regarder de près, s’apparentaient plus à des synthèses hagiographiques qu’à de véritables biographies littéraires telles qu’on l’entend aujourd’hui. Ceci à son explication : comment rendre toutes les subtilités d’une vie en moins de soixante pages en images ? Voltaire, déjà, ne disait-il pas, dans Le Blanc & le Noir : « N’est-il pas vrai que vous pouvez lire en une heure l’abrégé de l’histoire des Perses, écrite par Zoroastre ? cependant, cet abrégé contient huit cent mille années. »jij--.jpg
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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 08:42
Je me suis avancé un peu en affirmant que j’étais le premier à aborder la vie de Fritz Haber en bande dessinée. J’ai découvert une case sur Internet qui indique qu’un autre auteur a déjà dessiné le bonhomme. Mais impossible de savoir d’où provient cette case… Si un spécialiste passe par ici…

Fritz.jpg
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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 08:30

Ici, une photographie réalisée en 1921 à Göttingen pour le départ de James Franck, assis au centre du divan. La façon dont Fritz Haber regarde Einstein me plaît tout particulièrement. James Franck, juif comme Einstein et Haber, recevra le prix Nobel de physique quatre ans après la date de ce cliché. Dès 1914, Franck fut l’un des membres prestigieux du « laboratoire Haber », la cellule spéciale qui avait pour mission de produire un gaz de combat pour l’armée allemande.

Plus tard, Franck participa au projet Manhattan, la cellule spéciale qui avait pour mission de produire une super-bombe pour l’armée américaine.
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Assis, de gauche à droite : Herta Sponer, Albert Einstein, Ingrid Franck, James Franck, Lise Meitner, Fritz Haber Otto Hahn. Derrière, debout : Walter Grotrian, Wilhelm Westphal, Otto Baeyer, Peter Pringsheim, Gustav Hertz.


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3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 10:08

valery.jpg"Sur la toile tendue, sur le plan toujours pur où la vie ni le sang même ne laissent point de traces, les événements les plus complexes se reproduisent autant de fois que l’on veut. Les actions sont hâtées, ou sont ralenties. L’ordre des faits peut être renversé. Les morts revivent et rient. Chacun voit de ses yeux que tout ce qui est, est superficiel. Tout ce qui fut lumière est extrait du temps ordinaire. Cela devient et redevient au milieu des ténèbres. On voit la précision du réel revêtir tous les attributs du rêve. C’est un rêve artificiel. C’est aussi une mémoire extérieure, et douée d’une perfection mécanique. Enfin, par le moyen des arrêts et des grossissements, l’attention elle-même est figurée.

 
Mon âme est divisée par ces prestiges.
 

Elle vit sur la toute-puissante et mouvementée ; elle participe aux passions des fantômes qui s’y produisent. Elle s’imprègne de leurs manières ; comment on sourit, comment on déclare son amour ; comment on franchit un mur ; comment on tue ; comment on réfléchit visiblement…

 

Mais l’autre effet de ces images est plus étrange. Cette facilité critique la vie. Que valent désormais ces actions et ces émotions dont je vois les échanges, et la monotone diversité ? Je n’ai plus envie de vivre, car ce n’est plus que ressembler. Je sais l’avenir par cœur".

J’aime particulièrement ce petit texte peu connu de Paul Valéry, publié dans le premier numéro de la revue Cinéma, en 1944.
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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 10:39
Kreimeier-UFA.jpgMon travail trouve une importante source d’inspiration dans le cinéma alors que j’entretiens avec celui-ci une relation confuse et difficile. Cette somme de Kreimeier est très complète et m’a ouvert des pistes nouvelles dans l’élaboration de mon scénario. Un livre écrit par un passionné de cinéma allemand qui a curieusement consolidé mon aversion pour l’art le plus fulgurant de l’histoire de l’humanité ; 60 ans pour une hégémonie, c’est peu de le dire. 
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1 novembre 2007 4 01 /11 /novembre /2007 08:39
Outre le drame des colonies allemandes de 1904-1908, je traite deux autres affaires qui ont éclaboussé la politique wilhelminienne : l’affaire Eulenburg et l’affaire du Daily Telegraph. Avec ce que l’on a appelé la crise marocaine, ces deux affaires représentent des jalons importants à la chute du deuxième Reich. La première affaire que j’évoque dans Les Héros, celle d’Eulenburg, est une retentissante affaire de mœurs qui a éclaboussé l’Empereur et la politique allemande jusque dans la presse internationale. Je reviendrai plusieurs fois sur ces affaires retentissantes.affaireEulenburg1.jpghomo6.jpg
Cela n'a jamais été aussi crasseux avant.
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